Psychomotricité et escalade, quelle dimension thérapeutique ?

Compétences motrices : souplesse et force musculaire, équilibres et déséquilibres, placement du corps et prise d’appuis, mais aussi régulation du tonus musculaire avec la notion de gestion de l’effort, de l’aménagement de temps de récupération en cours d’ascension (positions de moindre effort), de coordination et dissociation des chaînes musculaires, des hémicorps…

Conscience corporelle et aisance motrice : à travers la découverte de ses propres compétences motrices et l’évolution de ces capacités qu’offre la pratique de l’escalade. Mais aussi à travers un renforcement de la proprioception et la kinesthésie puisque l’escalade requière l’exploration de gestes et de mouvements qui sortent de l’ordinaire et les travail musculaire amène aussi une perception plus profonde du corps, notamment avec les courbatures qui peuvent suivre.

Enrichissement gestuel, affinement de la préhension et des habiletés manuelles : les gestes et les mouvements sont explorés et cette exploration amène de nouvelles variations et vient compléter le bagage gestuel du grimpeur. La préhension s’adapte à la forme de la prise et à son orientation dans l’espace. Les mains gagnent en habileté en manipulant le matériel d’escalade, en faisant des nœuds, en passant la corde dans un mousqueton à une main…

Gestion des émotions et des affects : puisque l’escalade est un formidable générateur d’émotions, pouvant engendrer des émotions positives telle que la joie d’atteindre le sommet d’une voie, ou d’autres comme la peur, que le grimpeur peut apprendre peu à peu à maîtriser en se surpassant progressivement.

Recentrer sur soi, se concentrer et développer la confiance en soi : puisque l’escalade est une pratique individuelle qui échappe à la confrontation à un adversaire ou à une autre équipe. La lecture de voie au sol permet d’anticiper les mouvements, de développer les capacités de planification, de mémorisation tout en exerçant les compétences visuo-spatiales (le corps dans l’espace, la perception des prises du sol et l’évaluation des distances…).

Relation à l’autre dans l’établissement d’une confiance réciproque : puisque le grimpeur est aussi sous le regard bienveillant de l’autre qui veille sur son ascension en toute sécurité… et bien entendu, les rôles s’inversent.

Respect des règles de sécurité et de vie en communauté, ainsi que prise de responsabilité.